Cette exposition a été réalisée à partir d’une partie de la correspondance de Julia Lamy, correspondance qu’elle a collecté dans un de ses albums entre 1914 et 1918. Pendant cette période, Julia, plutôt parisienne, réside « en villégiature » chez un de ses oncles, Antonin Pastout, à Ménétréol sous Sancerre. Elle y reçoit les correspondances d’amis et d’amies, d’autres garçons du village ou des environs partis sur le front.
C’est dans le grenier de la maison d’Antonin Pastout qu’ont été retrouvés les albums de Julia et de sa sœur Reine. |
Nous vous présentons ici une partie de cette correspondance que nous avons essayé de mettre en relation avec quelques évènements de la « grande histoire ». Si cette dernière est partout présente (comment l’ignorer au vu des nombreux bulletins de décès collectés pendant cette période ?), ce sont sans doute les échanges plus personnels entre Julia et ses correspondants qui ont particulièrement attiré notre attention : - l’horreur et l’insupportable de la situation des poilus n’apparaît que très peu dans la correspondance, l’insouciance des thèmes abordés par les cartes envoyées est bien sûr trompeuse mais les textes écrits n’abordent que très rarement la situation vécue sur le front (censure ou impossibilité de communiquer l’horreur d’une réalité aux gens de l’arrière… ?), - la soif de vivre de tous ces jeunes gens est aujourd’hui impressionnante ; malgré des conditions difficilement imaginables, ils et elles continuent de bâtir des projets d’avenir. L’exposition est organisée de façon obligatoirement chronologique. Ont été privilégiés les moments permettant de situer le décès ou la disparition des jeunes du pays et de ceux apparaissant dans la correspondance de Julia. Nous pensons tout particulièrement à Anatole Frémion, interlocuteur privilégié de Julia jusqu’à sa mort le 6 juin 1915 pendant la bataille de Quennevières dans l’Oise (Anatole a été mobilisé dès avant la guerre dans le 2ème régiment de zouaves, c’est lui qui est l’expéditeur de nombreuses cartes illustrant ce régiment). De nombreux autres correspondants sont cités, Julia devenant après le décès d’Anatole marraine de guerre (en particulier auprès de Gustave Renne qui l’appelle toujours ainsi). Nous n’oublierons pas celui qu’épousera Julia en 1919, Emile Favard, qui lui écrit assidument dès octobre 1916. C’est avec beaucoup de respect et d’émotion que nous vous présentons cette correspondance, elle ne vise qu’à modestement illustrer les malheurs et les bonheurs d’une génération que l’on dirait aujourd’hui sacrifiée. |
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les membres de « Ménétréol, mémoires pour demain » |
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avertissement: La totalité des cartes postales utilisées ici ont été numérisées par les membres de "Ménétréol, mémoires pour demain" à partir de la correspondance de Julia Lamy. Les bulletins de décès proviennent bien sûr du site "mémoires des hommes": www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ La rubrique "grande histoire" a été construite à partir de plusieurs frises chronologiques repérées sur 'internet", les documents photographiques qui y ont été associés proviennent de longues "promenades" sur les nombreux et très documentés sites traitant de la première guerre mondiale. Citer leur origine précise n'est plus possible tant le travail de recherche a été dilué dansle temps.... que toute personne ou association qui se sentirait lésée de cette utilisation nous prévienne (ou nous pardonne... cette publication ne visant pas à un quelconque profit). Cette rubrique n'a pas la prétention d'être un travail d'historien et reste certainement très incomplète et décousue. Merci de votre indulgence !!! |