HISTORIQUE

Il n'est pas possible de dater avec précision la construction des Aubelles. L'étude la plus complète à ce jour est celle publiée par Françoise Fréjaville, ouvrage déjà cité, dont nous reproduisons maintenant de larges extraits.
"Les Aubelles ne nous sont d'ailleurs apparues dans les textes médiévaux, que comme de beaux vieux bâtiments à restaurer... En effet, nous les trouvons dans les comptes de Sancerre en 1335-1336 au chapitre des dépenses. Dès le milieu du XIVème siècle donc, les bâtiments ont eu besoin de réparations pour être vivables. Etaient-ils déjà bien vieux? La date de la construction n'est pas connue, mais les détails des cintres, les tores des débris de la chapelle, la fenêtre géminée semblent pouvoir faire remonter la première étape de construction à la seconde moitié du XIIème siècle, bien que la disposition générale du polygone sans donjon où les bâtiments seigneuriaux et les services s'adossant à l'un des côtés puissent aussi bien appartenir au début du XIIIème siècle. Nous ne pourrions prendre avec certitude à notre compte l'hypothèse selon laquelle ce serait aux Aubelles que serait située la pièce où Etienne II de Sancerre aurait scellé une charte le 24 octobre 1178 (3) "

En 1777, l'abbé Vincent Poupard, archiprêtre de Sancerre, écrivait " cette charte de l' année 1178, est signée par Gaultier et Isembard, chancelier; les dernières paroles en sont remarquables: Actum in camera mea, coram me, trans pontem Ligeris, prope Monastellum: elles prouvent évidemment  qu'un bras de la Loire passait en ce temps-là proche le bourg de Ménétréol, en deçà du château des Eaux-Belles, et qu'il y avait un pont de bois où de pierre pour passer de Ménétréol à ce château. Ceci peut être confirmé par les archives de Saint Satur où il est dit qu'en 1228 et 1287, la Loire passait au près du lieu appelé Rochetum aujourd'hui Rochoy, où il y avait deux moulins et des saules sur ce bras de la rivière; et de fait les prés qui sont devant la métairie de la Myvoie s'appellent encore les Prés-des-iles quoiqu'ils ne soient plus entourés de la Loire. Il n'y a que quelques années que l'on voyait encore aux murailles des Eaux-Belles les anneaux de fer destinés à attacher les bateaux; et lorsque les paysans creusent aux environs, j'ai remarqué, à plusieurs pieds de profondeur, d'épaisses couches de jar et de sable. Ce château des Eaux-Belles était une maison de campagne des Comtes de Sancerre, très bien fortifiée; la base de ces murailles faite de pierres de taille et en talus, du côté d'un grand fossé dont il reste encore quelques vestiges, dénote assez que l'eau les baignait; il y avait une chapelle dans ce château; et l'on voit encore deux bénitiers incrustés dans le mur du bâtiment qui en servait. La Loire, dont un bras baignait autrefois le château des Eaux-Belles, s'en rapproche aujourd'hui et probablement y reviendra, malgré les efforts que l'on fait pour l'éloigner; cette rivière gagne sensiblement sur la rive gauche".
"Au cours de la troisième décennie du XIVème siècle, les Aubelles tombaient de vétusté: la charpente, le vivier, les conduits de la fontaine, la chapelle, la cuisine, les chambres dont l'enduit tombe, les planchers et les plafonds cèdent; les granges sont encombrées de détritus, les clôtures trouées, le jardin à l'abandon. Pendant l'été 1335 sans doute y eut-il un accident. Les huisseries de la maison d'Aubelles cédèrent et l'on dû se mettre au travail. On ramassa les débris et on les réutilisa sans doute comme bois à brûler. On acheta des chevilles de fer, des clous, des pierres, de la chaux, du sable et l'on se décida à de grands travaux sous la responsabilité d'un nommé Boin. Pendant l'hiver, les travaux durent ralentir. Les comptes en effet, concernant les Aubelles ne reprennent qu'aux environs de la Saint Georges (mardi 23 avril 1336). Il s'agit, semble-t-il, d'un nettoyage général: on redresse les clôtures de bois du jardin et on désherbe; on cure le vivier, l'emplacement de celui-ci ne peut être décelé aujourd'hui, mais il semble qu'il y ait eu dans l'enceinte même une sorte de fontaine. Les textes postérieurs, en effet, nous parlent d'un puits situé dans la cour. Ce point d'eau devait être alimenté par des conduites, sans doute souterraines, qui, si elles n'étaient pas brisées, devaient être obstruées, et il fallut les remettre en état. Enfin le grand nettoyage se termina par la grange et on compta 37 journées d'homme pour en venir à bout.
Il est très dommage que des lacunes dans les documents ne nous permettent pas de suivre les travaux les années suivantes. Il faut en effet passer sur trois années pleines (1336-1337, 1337-1338, 1338-1339 ) avant de retrouver notre chantier dont les dépenses sont conservées dans les comptes de Thomas de la Chappelaude, receveur.
Pendant l'été 1339, les chantiers principaux furent celui de la chapelle et celui de la fontaine. Pour la chapelle, nous savons seulement que l'on y remit des poutres avec des "clous de III doies". Mais la fontaine, elle, fut entièrement refaite. Douze hommes détournèrent l'eau, ouvrirent des tranchées pendant le mois de septembre (semaine avant la Saint Gilles) et l'on remplaça les conduites là où elles étaient attaquées; et pour cela, on acheta XXXV livres de plomb et LV d'étain la première semaine de décembre. Les travaux se terminèrent avant le printemps. Au printemps furent en effet entrepris de si gros travaux que Thomas de la Chappelaude les a rassemblés en une énumération suivie; ce qui est exceptionnel. Ces travaux, en effet, devaient être prévus depuis l'été précédent: le bois avait été choisi dans les bois de Vailly et transporté aux Aubelles. On refit la grande salle: on défit les plafonds et les planchers, on les remplaça par des neufs, on bâtit une cheminée, on remaçonna, on ôta les gravats et l'on carrela. Ces travaux furent donc très importants puisque les seuls travaux du printemps 1340 amenèrent une dépense de plus de 100 livres; et que si l'on compte l'ensemble des dépenses pour les travaux des Aubelles, la somme s'élève à plus de 110 livres, c'est à dire à peu près ce que rapportèrent au comte cette année là les recettes des terres de Montfaucon et de Charenton (qui s'élevèrent à 118 livres 5 sols) et représentent environ 1/20  des dépenses totales du comté.
L'importance des dépenses et le soin dont les comtes entouraient ce domaine, nous amènent inévitablement à nous demander par qui et pourquoi ces travaux furent réalisés. Nous voyons certains personnages de métier, maçon, charpentier, dont les noms nous sont parvenus: Boin et Thevenin Guilloz. Mais aussi un nombre indéterminé de travailleurs anonymes: les terrassiers, ceux qui nettoient le chantier, ceux qui débroussaillent.  Savoir pour qui et pourquoi furent réparés les Aubelles pose un problème de fond, celui de la nature même de l'édifice: ferme fortifiée, forteresse, ou maison de campagne! Les travaux nous apprennent l'existence de salle à cheminée,  d'une cuisine, d'une grange, d'une cave, d'un vivier et d'une fontaine. Tout l'équipement en somme d'une exploitation rurale.

Ces dépenses d'entretien nous apprennent avec certitude que cette exploitation servait de résidence temporaire à la famille comtale et même à des hôtes de marque. Pendant la première semaine de juin 1336, la comtesse de Sancerre, qui résidait aux Aubelles et qui devait y avoir froid, s'y fait envoyer trois sacs de charbon. La précision du lieu où elle se trouve permet d'ailleurs de revoir la destination de tout un trafic qui semble se faire entre le receveur et la comtesse: draps, toile, charbon, argent. Malheureusement, bien que l'on voie que la comtesse ne résidait pas à Sancerre et qu'elle résida à Meillant aux environs de Pâques, nous ne pouvons fixer de façon précise la durée de son séjour aux Aubelles. En 1339-1340, les circonstances historiques permettent de mieux comprendre la place des Aubelles dans la vie du comte. Chronologiquement, le premier versement effectué par le receveur fut celui de l'entretien des valets qui gardèrent  aux Aubelles les chevaux réquisitionnés pour l'ost royal . Devant la menace anglaise, le roi Philippe VI a en effet convoqué l'arrière ban à Compiègne pour le 22 juillet 1339 d'abord puis pour le 15 août, le comte de Sancerre rassemble donc aux Aubelles, le lieu le plus propre à leur concentration, les chevaux dont il a besoin et vient les surveiller lui-même et y réside, préside à l'installation des chevaux. On prépare d'abord le ravitaillement: charrettes et valets s'affairent une semaine avant la concentration. Puis on établit un véritable parc pour empêcher la dispersion des chevaux, qui ne devaient d'ailleurs pas être en très grand nombre puisque l'on fit l'enclos dans la cour. Puis la "bataille" du comte de Sancerre partit, laissant les Aubelles à leur fonction de lieu de repos. En effet, à peine les soldats avaient-ils rejoint Philippe VI à Compiègne en octobre 1339 que l'on chasse et que l'on pêche aux Aubelles "avant la touz saints".  Et pendant que Monseigneur est en Artois, et qu'on lui envoie de l'argent et des habits, la comtesse de Sancerre et la reine de Bohème séjournent aux Aubelles. On va chercher pour elles, jusqu'à Bourges, des perdreaux, des lapins, du gingembre, de la cannelle, du safran. Nous pouvons d'ailleurs nous demander si la reine n'est pas restée aux Aubelles depuis la réunion de l'ost puisque "le vendredi avant la mi-aoust" trois pêcheurs s'affairaient "pour la reine", on achète quatorze tonneaux de vin et la paille pour réchauffer les sols et servir de litière aux bêtes. Nous sommes bien en présence d'un séjour d'agrément, favorisé par le cadre de la Loire, la proximité des forêts de chasse (les Garennes de Thauvenay et aussi les bois d'entre Vauvise et Loire)...
La maison est prête à accueillir des hôtes. Et c'est sans doute parce que le séjour était plaisant que l'on entreprit de grands travaux au printemps de 1340. Et il nous semble que ces travaux correspondent parfaitement aux traces qui restent de cette étrange grande baie, pourvue de bancs de pierre, qui s'ouvre largement vers l'admirable silhouette de Sancerre, les prairies grasses et les peupliers blancs. Plus qu'un simple caprice, d'ailleurs, cette recherche de la nature, de la campagne, de la vie "saine" , avec bien sûr les limites qui sont celles des bergeries du XVIIIème siècle, reflète un état d'esprit assez général de la classe aristocratique: de nombreuses maisons de campagne accueillent en effet le "délassement" d'un société habituée à goûter le prix immédiat de la vie. Ni la comtesse de Sancerre, ni la reine de Bohème, ne nous ont transmis leur pensée, mais d'autres femmes le font pour elles, à la même époque: "nous pouvons nous rendre et séjourner dans la maison de campagne dont chacune de nous est loin d'être démunie. Goûtons dans la joie et le délassement tout le plaisir qui ne dépasse pas les limites de la raison. Là-bas, on entend le chant des oiseaux, on voit les plaines et les collines se couvrir de vertes frondaisons, les champs de blé ondulent comme la mer. Il y a des arbres de mille sortes ... l'air est plus frais que chez nous. On y a plus de ressources pour parer aux besoins des jours que nous traversons..." Ainsi parle Pampinée la Florentine en 1348. Ainsi agissent, avant les malheurs des temps, les nobles dames du Berry.
A partir de 1346, la situation de cette maison des champs change complètement. Louis II de Sancerre et Jean de Luxembourg meurent à Crécy. Et le pays est désormais périodiquement menacé. Un séjour aux Aubelles, qui ne sauraient en rien résister à une attaque, serait une trop belle occasion pour les hommes d'armes qui régulièrement  s'approchent de Sancerre: en 1359, Robert Knowles s'avance jusqu'à Cours-les-Barres; en 1361, l'abbaye de Saint Satur est brûlée; Ménétréol est pris; en 1363, les compagnies de Louis de Navarre ravagent les bords de la Loire; en 1364, un coup de main anglais échoue  sur Sancerre; en 1371, l'église de Sancerre est brûlée.
Au XVème siècle, l'énumération des troubles serait plus longue encore, en particulier entre 1420 et 1422, pendant que les Anglais se tiennent à Cosne, entre 1425 et 1435, tandis que Perrinet Gressart tient la Charité sur Loire et lors de la guerre du bien public, et permettrait seule de faire comprendre pourquoi la maison fut abandonnée comme résidence comtale. Cependant, il nous semble que doivent également entrer en ligne de compte les changements de titulaire du comté. Jean III de Sancerre et son frère, le maréchal, ne résident pratiquement jamais dans leur comté. Marguerite, la comtesse de Sancerre réside de préférence à Sagonne où en  Auvergne, où la retiennent les intérêts de son mariage auvergnat et de neuf enfants nés de son mari Béraud II d'Auvergne. Pour toute cette période, d'ailleurs, qui s'étend de 1402, mort du maréchal, à 1451, les documents sont peu nombreux en ce qui concerne notre région. A partir de 1450, les comptes nous sont à nouveau connus, mais la famille de Bueil est originaire de Touraine et ne vient pratiquement jamais séjourner en Berry. Bien au contraire, les vins, le bois, les blés sont embarqués à Saint-Thibault et descendent la Loire. Les comtes ne résident plus. Les Aubelles, sans intérêt stratégique, ne bénéficient plus des soins des receveurs et ne valent plus que par la richesse sur laquelle elles sont bâties, les prés, et le bâtiment ne réapparaît dans les comptes qu'en 1592, que comme une métairie affermée.
L'un des grands avantages, en effet, que présente la possession de la rive gauche de la Loire, réside en la longue série de prés qui s'allongent entre les coteaux et le cours moyen du fleuve, d'Herry à Châtillon sur Loire. Constituée sur des dépôts alluviaux de la Loire et de ses affluents, dépôts fixés souvent par des oseraies, s'accroissant à la faveur des caprices du fleuve, parfois menacée par les caprices du fleuve, cette richesse est durant tout le moyen-âge, disputée, surveillée, surtout aux époques où les comtes essayèrent de tirer le maximum de revenus du domaine propre du château de Sancerre; c'est à dire pendant les deux dernières décennies du XIVème siècle afin de permettre à Louis de Sancerre et à Béraud d'Auvergne de maintenir leur train de maison et le service du roi; et au milieu du XVème siècle quand la famille de Bueil eut pris en main le comté.
L'intérêt de ces prairies pour l'entretien des chevaux à une époque où seuls existent les prés naturels est évident. Ainsi les prés des Aubelles comme ceux de Bannay n'ont jamais été aliénés, leur rapport en nature ou en espèce était trop important pour que cette portion de la réserve seigneuriale échappât au comte.
L'évolution de la gestion des prés d'Aubelles reflète en effet les grandes lignes de l'exploitation du domaine à la fin du moyen-âge. ..
Ces grands prés sont entourés de noyers qui servent de bornage. Ils sont, nous l'avons vu, soumis à des crues, mais aussi aux déprédations des volatiles mal gardés et qui s'égarent hors des basses-cours de Ménétréol.
Dans la limite que nous tracent les comptes qui nous sont parvenus, nous pouvons distinguer deux périodes dans l'exploitation des prés. La première couvre les années 1369-1393 et se fait en faire valoir direct avec quelques nuances. Une seconde période de 1453 à 1563 voit l'installation du système de mise aux enchères annuelles  du produit des prés.
 Ces foins, entassés dans le fenil, sont utilisés au château, soit "dépensés". Un bon exemple de répartition nous est fourni en 1380; sur les 88 charrettes ramassées, la moitié, soit 44 environ, fut vendue à des acquéreurs divers par petites quantités: du reste la moitié fut mise au fenil et l'autre livrée aux officiers du comté: le receveur, le capitaine du château, le lieutenant du Bailly, le grainetier, le veneur et quelques autres dont le panetier "pour l'asne".
Les seigneurs de Sancerre ont donc bien quitté la résidence des Aubelles, ils ne s'en intéressent pas moins de très près à l'exploitation de ses ressources et devaient, nous semble-t-il, faire paître leurs chevaux dans ces prairies pendant l'été. C'est la seule explication que nous ayons trouvé au fait qu'aucun texte ne nous dit que ces prés sont "gaignables" c'est à dire susceptibles de donner une second fauche alors que ces terres en étaient parfaitement capables.
Après une longue éclipse de trente ans due aux lacunes de nos sources, s'ouvre la seconde période: les seigneurs de Sancerre sont désormais les Bueil qui vivent davantage à Valjoyeux, en Touraine, et ont trouvé plus d'intérêt à toucher de l'argent sans en engager qu'à vendre les foins préalablement ramassés à leurs frais. Les prairies, cependant, ne sont pas baillées à long terme, mais leur produit est mis aux enchères sur pied, chaque année, avec toute ou partie de la parcelle. Cela permet, d'une part, de ne pas les mettre en "vente" les années où le comte se trouve à Sancerre ou projette d'y venir, comme en 1451-1452 ou 1545-1551; et , d'autre part , d'avoir des entrées d'argent qui suivent le cours des prix au lieu d'être bloquées à bas niveau comme celles des revenus à cens. Chaque année, donc, les prés sont fauchés et le foin utilisé ou vendu par des acheteurs différents au "plus haut prix".
Un dernier aspect reste à voir, c'est celui des "preneurs et derniers enchérisseurs" dont les noms sont conservés dans les comptes : il semble que les adjudications se seraient faites "à plusieurs " en 1456. Le premier adjudicataire individuel apparaît en 1475: Thomas Sorin, puis Pierron Bourgouing, Jehan Amignon (1493), Jehan Cassinat (1498), Etienne Cassinat (1540, 1557, 1559, 1563), Guillaume Cassinat (1547, 1549, 1551, 1552), Pierre Nonnet (1505, 1518), Simon Cornille (1545, 1546), André Thomasset (1507, 1518). Les mêmes personnages apparaissent à intervalle régulier (d'un an sur deux en général). Ces acquéreurs, en effet, se partagent toutes les fermes muables du comté: prévôté, boucherie, halle, sceau, mesures, dîmes, vigueries, ban et banvin, paneteries, fours.  Quelques mentions  nous permettent de voir que ces personnages sont pour la plupart des officiers du comté: Etienne Cassinat est greffier et maître des Eaux et Forêts; André Thomasset grainetier de Sancerre; Pierre Nonnet "receveur des comptes du comté". Nous avons ici l'exemple du relais pris par une bourgeoisie libérale, demeurée très rurale cependant, du négoce des produits agricoles, négoce abandonné par le seigneur. Le dernier pas de l'abandon des Aubelles est franchi lorsque, avant 1592, les prés sont réintégrés dans une exploitation regroupant les bâtiments et les terres labourables et baillés à court terme, toujours sans aliénation, à de gros fermiers. Mais l'absence totale de sources pour les XVIIème et XVIIIème siècles ne permet pas de suivre l'évolution ultérieure.
Devenus centre d'une exploitation, les bâtiments des Aubelles, déchus de leur fonction de plaisance noble, inutilisés par les fermiers qui ne pouvaient s'attacher à un cadre de vie précaire, sont cependant restés debout. Assez grands pour servir de "bâtiments à demeurer, d'écurie à chevaux et à vaches", trop petits pour que le bailleur ne puisse exiger "la charge d'entretenir les bâtiments, de mener les réparations locatives suivant la coutume du lieu", étant en somme trop médiocres pour servir de carrière comme tant d'autres demeures à l'abandon, les Aubelles sont parvenues , toujours dans leur écrin de prairies, jusqu'au milieu du XXème siècle, où l'on a abattu les restes de la porte d'entrée pour faire passer les tracteurs  tirant les charrettes de foin (3) ".

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