La Chapelle Saint-Nicolas, dite des NOURISSAT

Comme la chapelle de la Vierge, celle dédiée à St Nicolas avait souffert des Guerres de Religion et au XVIIème siècle dut sa reconstruction à une riche famille locale, les NOURISSAT.

        

A la différence de la précédente, l’aménagement de la chapelle St Nicolas semble en grande partie remonter à la seconde moitié du XVIIèmesiècle ou à la première moitié du XVIIIèmesiècle si les améliorations prescrites par l’Archevêque de Bourges en 1738 ont été mises en oeuvre:
    « le lundi 19 mai 1738, Monseigneur de LA ROCHEFOUCAULT, Archevêquede Bourges, accompagné de Me Jean NOURISSAT, praticien, demeurant à Ménétréol, visita la chapelle St Nicolas de l’église de Ménétréol que le sieur NOURISSATdéclara lui appartenir, le sanctuaire semblait en mauvais état: « l’autel n’étant pas non plus dans un état décent..quoyqu’il y ait une  fondation de deux messes et deux saluts, qu’il n’yait point de marbre ni aucune marque de conservation sur l’autel de lachapelle St Nicolas...que l’autel n’est décoré que d’une peinture grossière....que comme la chapelle de Nostre Dame, celle-ci n’est point lambrissée...qouyque la charpente soit disposée à recevoir le lambris.. ». Le prêlat interdit d’y célébrer la messe jusqu’à ce que « la chapelle soit lambrisée...l’autel muni d’une pierre d’autel...et qu’il soit décoré d’un gradinet parement de bois peint » .

On y remarque  aujourd'hui un maître-autel, récemment consolidé, dont le style accuse assurément  l’époque de la Restauration.
 

L’autel, pourrait être de la Restauration, si l’on s’en réfère aux fleurs de Lys peintes dessus. Ces fleurs de Lys sont représentées comme c’était la mode sous Louis XVIII et Charles X.

Un autre témoin le range comme étant des années 1750

On remarque en en haut de la boiserie murale qui fait partie de cet autel, un fronton dans le centre duquel est peint une mitre (d’évêque, d’abbé? )  laissant dépasser derrière elle, d’un côté à gauche une crosse (d’évêque, d’abbé? ) et de l’autre à  droite, une sorte de croix de lorraine aux branches lobées en leurs extrémités:


 

la toile enchâssée dans l’ensemble du mobilier de l’autel est entourée d’un cadre plus tardif, fin XIXème bois et plâtre doré,  greffé sur l’ensemble, le portrait est celui d’un ecclésiastique, un cardinal si l’on se réfère à la  pourpre de son habit. Le personnage, qui n’a pas été embelli par le portraitiste et qui apparaît assez laid, pourrait être  Saint CharlesBOROMEE . Sa présence ici, pourrait s’expliquer par le fait que l’église et ses chapelles eurent à souffrir des déprédations de protestants, or BOROMEE, fut un adversaire de la Réforme, il assura même le succès de la Contre-Réforme dans son diocèse.

   - une toile représentant un Christ en Croix, peut-être une copie d’une toile célèbre du XIXème siècle du peintre BONNAT , qui fut beaucoup copiée. Ce tableau serait aussi dû à un don de cette famille alors propriétaire du château de LESTANG .

 
le vitrail de cette chapelle est de facture contemporaine, il fut fabriqué par FOURNIER à Tours, daté de 1901.
 
 

Il fut certainement donné par la famille BARDONNET- HYDE de NEUVILLE

il est dédié à « la mémoire de Pauline HYDE de NEUVILLE », Vicomtesse de BARDONNET (1815+1900), veuve de Arthur, Vicomte de BARDONNET (1805+1889), Officier de la Légion d’honneur et ancien Sous Préfet de Sancerre sous le Second Empire. 
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