Ménétréol, une origine monastique
On
ne connaît aucune trace du village de Ménétréol avant le XIIème
siècle. En revanche la profusion de vestiges antiques découverts aux cours des
siècles à sa proximité[1],
n’interdit pas d’envisager que le site du village ou ses proches environs, ait
retenu l’attention de populations antiques, en raison de sa situation dominant
le cours de
Au vu des dernières recherches effectuées dans les chartes médiévales [2], le développement du village de Ménétréol [3] est dû aux chanoines réguliers de Saint Augustin, Ordre de Prémontré qui occupent l’abbaye de Saint-Satur depuis le milieu du XIème siècle.
Selon toute vraisemblance, c’est un terroir favorable à la vigne qui attire alors les moines. On sait le rôle joué par les ordres religieux dans le développement des vignobles français. A Ménétréol, leurs premières implantations sont donc de nature viticole. Après la plantation de vignes, c’est l’installation d’un pressoir, environné d’une chapelle et probablement de quelques maisons de colons qui ouvre la voie au peuplement du site de Ménétréol. C’est par ailleurs à proximité de l’église que l’on remarque encore les plus anciens bâtiments subsistant dans ce petit bourg et plus particulièrement la belle façade des XII ou XIIIème siècle de ce qu’il est traditionnellement convenu d’appeler ici le « pressoir aux Moines ».
Ménétréol et le comté de Sancerre
Heurs et malheurs d’un village
[1]
La cité ligérienne antique de Gortona, actuellement
Saint-Thibaut où d’intéressantes découvertes faites dans les années 70 au lieu
dit de
[2] La dernière (et unique étude de qualité), remonte aux années 1970. R.P.RAOUL, Ménétréol-sous-Sancerre à travers les siècles, Issoudun, Laboureur et Cie, 1970.
[3] L’étymologie même du nom Ménétréol témoigne de cette présence monastique précoce, puisque Ménétréol vient de Monasterellum : le petit monastère.